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Les pleurs : "laisser pleurer ou non" Des extrêmes à nuancer dans l'accompagnement du sommeil.


La question des pleurs est centrale dans l'accompagnement du sommeil. Souvent les familles me disent : " Il ne dort pas, mais je n'arrive pas à le laisser pleurer ". Comme si dormir rimait avec pleurs. Et pour cause, qui n'a jamais entendu des conseils tels que : " tu le couves de trop, laisse-le pleurer " et " laisse-le pleurer et en 3 nuits il dormira "ou encore " à mon époque, nous n'avions aucun de problème pour les faire dormir".

Ses conseils, bien que pleins de bonnes intentions mais inadaptés, ne sont que les reliquats de notre histoire.


Aujourd'hui, l'enfant est considéré comme un individu à part entière, un être singulier, mais cela est récent. Les pleurs sont souvent dus à des émotions fortes. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, les émotions des enfants et donc leurs pleurs n'étaient pas "pris au sérieux" et les institutions éducatives privilégiaient l'autorité et la rigidité.

Les recherches en neurosciences nous ont permis de grandir. Ses études nous montrent que le stress provoqué lorsqu’on laisse un enfant pleurer amène l'organisme à sécréter du cortisol. Cette hormone, en plus d’être délétère pour le sommeil, à forte dose, l’est également pour le développement du cerveau.

Vous avez donc toutes les raisons de ne plus écouter ses conseils et de vous faire confiance en ne souhaitant pas laisser pleurer son enfant.

En contrepartie, beaucoup de parents me consultent lorsqu’ils arrivent à épuisement complet. Ils sont fatigués, perdus et démunis de tout mettre en œuvre pour essayer de faire dormir leur enfant sans pleurs. A vouloir à tout prix ne pas laisser pleurer son enfant, cela génère beaucoup de stress et de culpabilité dans les familles. Surtout quand nous ne parvenons pas à apaiser les pleurs de nos bébés.

Je veux donc nuancer la phrase “ laisser pleurer ou non”. Nous n'avons pas besoin d'aller dans les extrêmes. Le rôle de parent n’est pas d’éviter à tout prix les pleurs mais de soutenir émotionnellement leurs enfants. Vous l’écoutez, vous entendez ses sentiments. Évidemment, vous pouvez éviter des pleurs en répondant à certains besoins de votre enfant. Mais parfois ça ne fonctionne pas mais cela ne veut pas dire que vous avez échoué. Votre rôle est de les accompagner, de les rassurer et de les aider à comprendre leurs émotions afin qu'ils puissent ensuite les gérer et les contrôler eux-mêmes. En accompagnant leurs larmes, vous leur permettez de se comprendre et de grandir davantage.

Cela ne s’applique évidemment pas à un bébé de 3 mois qui n'est pas encore capable de gérer seul ses émotions. Il a besoin de ses parents, de leur contact etc.

Ne prenez pas chaque conseil comme un dogme. Vous devez déjà avoir remarqué que la parentalité et l’éducation e ne sont pas une vérité absolue. Je le répète souvent mais apprenez à vous faire confiance ainsi qu’à votre enfant. Observez et accompagnez leurs pleurs en expliquant et en rassurant.



 
 
 

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